Créathon 2023 – interview avec l’équipe EPF Montpellier
Le 25 janvier, une équipe constituée d’étudiants et enseignant-es de EPF Montpellier a participé au Créathon 2023, hackathon de 24h organisé par le Réseau Canopée.
Cette année, le thème choisi a été celui du climat scolaire. Pour répondre à la problématique du concours, l’équipe EPF a proposé une application collaborative, “D.école, le diagnostic école” ayant pour but de diagnostiquer le climat scolaire d’un établissement, de proposer ou plébisciter des projets, et d’engager tous les acteurs et actrices du processus d’apprentissage dans des projets existants. Quelques semaines plus tard, nous avons appris que l’équipe EPF a été choisi parmi les lauréats du Créathon 2023.
Etienne Gibaud (enseignant EPF), Tony Kibler (étudiant EPF en 3A), Louis Vermersch (étudiant EPF en 3A) et Cathel Zitzmann (enseignante EPF) ont accepté de répondre à nos quelques questions sur cette expérience.
Qu’est-ce qui t’a incité à participer au Créathon ? Quels étaient tes objectifs quand tu as décidé d’y participer ? Les as-tu atteints ?
Cathel Zitzmann : L’envie de collaborer avec des collègues et des étudiants sur une problématique importante. Mon objectif était d’accompagner les étudiants dans un contexte différent, pour apprendre autrement et favoriser le lien enseignant-étudiant. Pour moi les objectifs ont été totalement atteints !
Louis Vermersch : Ma motivation pour participer au Créathon était alimentée par plusieurs facteurs : la recherche de nouveaux défis offerts par les 24 heures d’innovation, la réflexion sur un sujet qui m’intéressait personnellement, ainsi que le désir de partager des idées et d’interagir avec d’autres personnes. Mon principal objectif pour participer était de passer un moment agréable tout en échangeant des idées et en débattant sur le sujet avec mes coéquipiers. Je voulais également rencontrer de nouvelles personnes et me surpasser en travaillant avec eux tout au long de la nuit. Au sein de l’EPF, la pédagogie est une préoccupation centrale, et j’ai trouvé particulièrement enrichissant de rencontrer les différents acteurs impliqués dans ce domaine. J’ai atteint les objectifs que je m’étais fixés pour le Créathon.
Quelle était l’ambiance générale de l’événement ? Pourquoi à ton avis ?
Tony Kibler : L’ambiance était tout simplement incroyable. Si, en arrivant en septembre à l’EPF, on m’aurait dit : «Tony, tu vas manger toutes les deux heures pour tenir une nuit blanche sur le campus, le directeur va préparer un kilo de pâtes, Nathan va appeler 30 personnes pour obtenir du parmesan, tes collègues vont s’écrouler de fatigue sur la table, les enseignants vont ramener pizza, boissons pendant les 24h, même des viennoiseries à 6heures le lendemain matin, et que ton équipe et toi allez gagner!», je n’y aurai point cru !
Quels sont les points forts de cet événement ? Sa plus-value pour les participant-es ? Ses points faibles ?
Etienne Gibaud : Les points forts de ce concours, de mon point de vue, c’est que tout le monde peut participer et qu’on parle d’éducation! Comme point faible, je pense que le fait que ce soit un concours peut limiter la variété des idées, pour correspondre au jury. Pour moi la plus-value c’est de prendre du recul sur ses activités, sa formation, …
Louis Vermersch : Les points forts de cet événement sont le partage, le travail d’équipe, la cohésion et le défi de travailler intensément pour un objectif pendant 24h. Sa plus-value au-delà de la reconnaissance du prix et du produit fini, c’est avant tout les rencontres et la joie qu’on peut vivre dans ces instants-là. Son point faible, s’il en existe un, est peut-être la fatigue qu’on peut ressentir en fin de créathon, et le découragement de l’immensité du travail à réaliser à certains moments de la nuit.
Quels sont les savoir-faire et les savoir-être que tu penses avoir développés ou renforcés ce jour-là ?
Louis Vermersch : L’esprit d’équipe, la cohésion, et l’écoute sont vraiment les belles valeurs que m’ont permis de développer le créathon durant ces 24h.
Tony Kibler : Personnellement, malgré mes efforts, j’ai toujours eu du mal à travailler en équipe. Mais là, c’était différent, c’était une vraie équipe, on ne se connaissait pratiquement pas, heureusement on était à fond, et tout le monde avait une bonne capacité d’écoute. Je pense que c’est ça qui a fait la force de notre équipe, et qui fait que, pour la première fois de ma vie, j’ai vraiment apprécié travailler en équipe.
Etienne Gibaud : collaboration en groupe, gestion de projet…
Cathel Zitzmann : L’accompagnement des étudiants
Si un autre hackathon du même type allait être organisé, y participeras–tu ? Pourquoi ?
Tony Kibler : Je signe tout de suite! C’est un évènement annuel, donc pas très fréquent, et qu’il faut faire en équipe. Le faire avec les étudiants et enseignants de l’EPF était une opportunité idéale qui ne se représentera jamais de la même manière : l’évènement est cyclique, mais l’expérience est unique.
Cathel Zitzmann : Bien sûr ! Expérience enrichissante qui favorise la collaboration et la création de lien, tout en confortant l’idée que l’enseignement & l’accompagnement se font aussi (surtout) hors des salles de cours.