Interview avec Elisabeth Lacazedieu
Nous reprenons aujourd’hui la rubrique « L’interview » qui a pour vocation de mettre en valeur différentes initiatives pédagogiques mises en place au sein de l’EPF. Notre invitée de la semaine est Elisabeth Lacazedieu, enseignante sur le campus de Sceaux.
Pourrais-tu te présenter brièvement s’il te plaît ?
Je suis professeur de mécanique à l’EPF depuis 2019. J’interviens en 4ème et 5ème années de la Majeure Structures et Matériaux et j’assure les modules de mécanique des milieux continus et introduction à la méthode des éléments finis. Je prends en charge les cours magistraux et j’encadre les travaux dirigés et pratiques avec le responsable de la Majeure Cédric Zaccardi. J’interviens également en cycle Licence en 3ème année dans le cadre de l’UE initiation à la recherche pilotée par Mahdi Chemkhi pour animer des ateliers thématiques en petits groupes.
Es-tu souvent amenée à enseigner aux grands groupes d’étudiant.e.s ? De quelle taille à peu près ?
Les cours magistraux ont lieu le plus souvent en amphi ce qui permet d’accueillir l’ensemble de la promotion, 56 étudiant.e.s cette année. A plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion d’intervenir face à des publics de plus d’une centaine d’étudiant.e.s, le plus souvent pour des séminaires et des conférences.
Comment fais-tu pour rendre les étudiant.e.s actif.ve.s lors des séances ?
Dans la mesure du possible, je les informe au préalable du contenu et de l’objet de la séance. La structuration du cours garantit une cohérence qui facilite le suivi et permet de capter l’attention les étudiants. Les amener à s’impliquer sous différentes formes, exposés, réflexions en amont sur des études des cas, est un moyen efficace pour les rendre actifs.
Comment fais-tu pour permettre aux étudiant.e.s de suivre leurs progrès dans la matière ?
Le plus efficace est de diversifier les solutions : consultation des avis en ligne ou par mail, proposition d’exercices d’entrainement sous différentes formes avec une progression ajustée par rapport au calendrier du cours, échanges informels avec les étudiant.e.s et adaptation en dynamique, réponses aux questions. En quelque sorte, il faut être actif et adaptatif.
Est-ce que tu proposes aux étudiant.e.s des activités à faire en autonomie ? De quel type ?
Il peut s’agir d’exercices guidés avec correction a posteriori dans le cadre de la préparation de certains examens ou au contraire de travaux complémentaires facultatifs pour les étudiant.e.s qui souhaitent approfondir des points particuliers.
Comment fais-tu pour personnaliser l’apprentissage des étudiant.e.s malgré le grand groupe ? Penses-tu y arriver ?
L’organisation d’ateliers avec des interactions fréquentes en sous-groupes facilite l’individualisation. L’implication de chacun.e à l’oral comme à l’écrit est un facteur de motivation. Elle permet l’appropriation des concepts par chaque étudiant qui restitue ses connaissances et peut identifier les éventuels points de blocage avec l’aide de l’enseignant. C’est un processus itératif qui nécessite des reformulations, explications et approfondissements permanents.
Quelles sont les activités les plus appréciées par les étudiant.e.s parmi celles que tu leur proposes ? Pourquoi, à ton avis ?
Les occasions de prise de parole par les étudiant.e.s sont des moments privilégiés et stimulants : exposés, restitution de travaux de groupes, séances de questions / réponses lors de corrections de quizz par exemple. Les échanges et les débats suscitent toujours l’intérêt. Quelle est la définition que tu pourrais donner d’un.e enseignant.e innovant.e ?
Quelle est la définition que tu pourrais donner d’un.e enseignant.e innovant.e ?
Il sait s’adapter à son public ce qui revient à être toujours en phase avec l’état de l’art et avoir un temps d’avance sur l’actualité. C’est le propre de l’enseignant chercheur. De plus en plus, la recherche devient participative et l’homme augmenté par le digital. La pédagogie doit suivre et accompagner cette dynamique.